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Le 6 mai dernier à Toronto, lors de la cérémonie des Sync Awards organisée par la Guild of Music Supervisors Canada, Katie Seline de Music Rights Clearance a remporté son tout premier prix. Nommée dans la catégorie Publicité/Campagne publicitaire, elle a été récompensée pour son travail sur la campagne « Your Door To More » de DoorDash, signée par l’agence torontoise Hard Work Club.

« Je suis extrêmement touchée, surtout que j’étais en lice avec des gens que j’admire profondément, dont plusieurs qui œuvrent dans le domaine depuis bien plus longtemps que moi », a confié Katie après sa victoire. « Mais ce qui me rend le plus fière, c’est qu’on ait gagné pour cette campagne en particulier, qui illustre bien à quel point notre travail peut être complexe, et souvent mal compris. »

Sur papier, le rôle de Katie semblait plutôt simple : trouver la bonne chanson, négocier et libérer les droits auprès des maisons de disques et des éditeurs. C’est le cœur de l’expertise de MRC. Mais dans les faits, c’était tout sauf simple. La seule option possible dans ce cas précis était d’obtenir les droits de la pièce « The Hamburger Song », une chanson joyeusement décalée de Bobby Moore and The Rhythm Aces. « C’était le genre de projet qui exigeait un miracle », a-t-elle expliqué. « On n’avait aucune marge de manœuvre. Tout le travail créatif – la réalisation, la chorégraphie, le tournage au complet – avait été conçu autour de cette chanson. Ne pas l’avoir, ce n’était juste pas envisageable. »

C’est là que l’expérience et le bon réseau entrent en jeu. Ayant collaboré avec MRC à plusieurs reprises, la productrice de Hard Work Club savait que l’équipe pouvait livrer la marchandise, même sous pression.

Une figure clé de l’industrie

Ce prix est d’autant plus significatif qu’il est remis par les membres de la Guild of Music Supervisors Canada, un groupe restreint mais essentiel dans le monde de la production médiatique. La supervision musicale joue un rôle central à la télé, au cinéma, dans les jeux vidéo et en pub. Et ce boulot exige une compréhension approfondie d’un écosystème qui englobe créatif·ives, réalisateurs·rices, étiquettes de disques et éditeurs musicaux.

« Même si on fait beaucoup de supervision musicale chez MRC, le nom de notre boîte peut parfois faire oublier cet aspect-là. Bien sûr, on libère des droits musicaux, mais chaque mandat peut aller beaucoup plus loin. Être reconnu·es par la communauté de la synchronisation musicale de cette façon, c’est une belle validation, surtout quand on travaille depuis Montréal, loin du centre névralgique de notre industrie à Toronto. »

Cette reconnaissance s’ajoute à une semaine déjà bien chargée pour Katie, qui participait aussi à plusieurs activités du Departure Festival (anciennement la Canadian Music Week) à l’invitation de Music Publishers Canada. « Passer la semaine avec nos partenaires de l’industrie, ça nous rappelle qu’on poursuit toutes et tous les mêmes objectifs. À la fin, on rame dans le même sens. C’est fort de sentir ça. Prix ou pas, on fait partie d’une communauté extraordinaire. »

Grâce au travail acharné de Katie et de toute l’équipe, Music Rights Clearance continue de faire rayonner son savoir-faire et d’affirmer son rôle de pilier dans l’industrie. Et être reconnu en cours de route ne fait que raviver l’envie d’aller encore plus loin.